Quelques phénomènes naturels lumineux de jour et de nuit
Par Monsieur André Maeder
Avec cette première présentation, il est question de phénomènes plus ou moins communs, et l’occasion est belle de montrer et surtout d’expliquer l’origine de quelques exemples parmi les plus spectaculaires. Du simple arc-en-ciel aux aurores boréales, ce fut un défilé d’images saisissantes et tout à fait inattendues pour certaines, comme les auréoles, la « gloire » ou le spectre de Broken. L’Alpenglühn et sa blancheur un peu fade dans le soir, sans aucune ombre. Ou ces étonnants piliers de lumière surgissant à l’horizon. Les parahélies et le halo au lever du soleil, la lumière zodiacale, la plupart de ces phénomènes lumineux ont une explication scientifique précise, souvent liée à la présence de gouttelettes d’eau gelée dans la froidure matinale. Mais s’il est rassurant de savoir pourquoi des manifestations aussi bizarres de la nature peuvent nous apparaître dans certaines circonstances bien précises, c’est surtout leur vision qui est très impressionnante.
L'Alpenglühn
Arc-en-ciel double
Auréole
Gloire
Piliers de lumière
Aurore boréale
Petra et la Jordanie 180 ans après les aquarelles de David Roberts
Par Monsieur André Maeder
Dans cette seconde présentation tout aussi originale, M. Maeder a voulu montrer la correspondance étonnante entre certaines aquarelles de l’Ecossais David Roberts, réalisées lors d’un voyage en Egypte et au Proche-Orient en 1838, et sa propre découverte d’Aqaba, du site de Pétra, du Mont Nébo et du Jourdain en Jordanie. La comparaison est la plus frappante à Pétra, cette ville dissimulée dans la montagne, créée par les Edomites au VIIe siècle avant J.-C., puis habitées par les Nabatéens et redécouverte en 1812 par le Suisse Jean-Louis Burckhardt. L’accès par l’étroit boyau du Siq, à peine large de quelques mètres entre des parois rocheuses verticales, est l’une des raisons de la quasi-disparition du lieu pendant plusieurs siècles. A la sortie du Siq, on découvre immédiatement l’un des monuments les plus impressionnants, le Kazneh, sorte de temple funéraire taillé dans le rocher. D’autres monuments ont été également peints par David Roberts (les tombeaux royaux, le Deir, notamment) et photographiés récemment par M. Maeder : la comparaison des deux versions, à quelque 180 ans d’intervalle, est absolument saisissante. La minutie des aquarelles, pourtant exécutées rapidement, démontre bien le rôle informatif, descriptif, de ce genre d’œuvres, à une époque où la photographie et les voyages organisés n’existaient pas, et où elles constituaient donc la seule manière de découvrir des terres lointaines. On ne peut que rester admiratif devant ces œuvres aussi brillantes, aujourd’hui où les avions et les caméras digitales semblent mettre le monde entier à la portée de tous. Et pour les sédentaires, Internet et Google Earth, avec ses millions de photos géolocalisées, permettent aussi de rêver à ces contrées lointaines…
Le voyage de David Roberts en 1812
Le Siq, l'étroit défilé qui conduit au site de Petra
Entrée du site de Petra
La Kazneh - le Trésor
Le Kazneh vu par Hergé
Les tombeaux royaux
El Deir - le Monastère, situé au bout du site
Chaque carré bleu est une photo accessible en ligne!