lundi 22 novembre 2010

Séance du 9 novembre 2010


Portrait de ville : Sarajevo

Par Jean-Marc MEYER

L’auteur a effectué sa seule et unique visite à Sarajevo en juin 2009. Malgré la brièveté de cette visite, les impressions récoltées ont été suffisantes pour dresser un rapide portrait d’une ville qui a souffert le martyr pendant le siège qui dura d’avril 1992 à février 1996. Si des traces de ce siège sont encore visibles, de nombreux bâtiments et sites on été reconstruits ou réaménagés, et l’atmosphère de la ville en juin était tout à fait agréable. Le vieux quartier ottoman de Bascarsija est particulièrement pittoresque et évoque immédiatement une période lointaine et révolue, comme le ferait un musée en plein air, mais l’animation des passants, les innombrables petites boutiques lui insuffle une vraie vie, loin de celle d’un musée. Depuis ce cœur historique, la ville s’est développée le long de la rivière Miljacka, dans la cuvette formée par les collines environnantes, avec notamment la construction du quartier austro-hongrois (du temps de la domination des Habsbourg dès la fin du XIXème siècle), pour ensuite faire place tout naturellement à la ville nouvelle, Novi Grad : grands immeubles de style « république populaire », larges avenues. Le grand bâtiment du Parlement, situé dans la ville nouvelle et bombardé abondement durant le siège, a été reconstruit, alors que le très bel Hôtel de Ville, qui abritait la Bibliothèque Nationale, lui aussi bombardé, n’est qu’en cours de restauration pour l’instant. Sarajevo est aussi dans toutes les mémoires pour l’assassinat de l’Archiduc Franz-Ferdinand, héritier des Habsbourg, et de sa femme Sophie par un nationaliste serbe le 28 juin 1914. Ce qui fut l’un des prétextes pour lancer la Grande Guerre de 1914-1918 est signalé par une plaque à l’endroit même de l’attaque. Rarement une ville aura offert des impressions aussi fortes en si peu de temps.


Le vieux quartier ottoman de Bascarsija










Le tram à Sarajevo existe depuis plus de cent ans










Le long de la Miljacka, le pont romain où a eu lieu l'attentat contre l'Archiduc Freanz-Ferdinand en 1914.










La "Jérusalem des Balkans", avec dans le même quartier des églises, catholique et orthodoxe, des mosquées et une synagogue.










La mosquée de Bascarsija














Le Parlement, reconstruit après les destructions lors du siège de la ville de 1992 à 1996.









Portrait de ville : Sydney

Par Jean-Marc Meyer

Aux antipodes de Sarajevo, Sydney s’étale sous le soleil tout autour de sa baie particulièrement découpée. Protégée des guerres qui ont marqué l’Europe ou d’autres pays d’Asie, la ville semble être en perpétuelle recherche de plus de beauté, de plus de grandeur, de plus de plaisir de vivre. Les Australiens de Sydney ont le teint bronzé et reposé, comme si le travail n’était pour eux qu’une brève parenthèse dans leur existence faite de bonheurs marins et de corps à corps tendus avec la vague sur laquelle ils surfent. Cliché ? Peut-être – mais cette ville extraordinaire exhale un tel parfum de vie saine au grand air que l’on n’a plus qu’une envie : partager cette façon de vivre. C’est pourquoi, lors de ce troisième passage dans la grande métropole, en mai 2004, j’ai choisi un hôtel juste au bord de la plage mythique de Bondi, là même où est né le surf. Pas étonnant non plus que cette fois-ci, après les premiers chocs visuels des précédentes visites, j’aie opté pour quelques promenades en solitaire le long de l’océan tôt le matin, ou sur les sentiers quasi déserts qui court le long de petites criques (les « coves »), ou encore en visitant les marchés aux puces du samedi dans le quartier de Paddington ou dans la petite communauté de Balmain, isolée sur l’autre rive de Darling Harbour. Les ferries qui sillonnent la baie sont à la fois le moyen de transport des pendulaires rejoignant le centre de la ville et des touristes en quête de points de vues imprenables. Comme lors de la précédente visite en 1995, je suis retourné également dans les Blue Mountains, le « terrain de jeux » des habitants de Sydney, paradis des grands espaces vierges où il est encore si facile de s’égarer. Cette grosse semaine aux antipodes fut une expérience très riche – surtout après mes deux précédentes visites. Revenir sur des lieux visités plusieurs années auparavant m’apporte toujours des sensations plus intenses et une bien meilleure appropriation.



Bondi Beach - là même où est née la culture du surf










Surfers matinaux











Circular Quay - le point de départ de tous les ferries de Sydney










L'Opéra de Sydney - véritable icône de la ville










Darling Harbour - en plein centre ville










Blue Mountains - les "Three Sisters" et l'imposante Jamieson Valley



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