Par Anne-Marie Paunier
Rappel : cliquez sur les photos pour les agrandir, cliquer sur la flèche « Retour » de votre navigateur pour revenir au blog.
Ce voyage effectué durant l’été 2010 avait été organisé pour la première fois par une agence française. Et c’est pour la première fois aussi qu’un groupe de touristes était reçu par les habitants de certains villages le long de ces deux fleuves.
Après un vol Paris-Iekaterinburg, c’est la découverte de cette grande ville de l’Oural, si proche de la limite entre Europe et Asie, sur la ligne du Transsibérien. Après la visite du monastère érigé sur le lieu de l’enterrement des restes de la famille impériale russe assassinée par les Bolchéviks, le voyage se poursuit avec le Transsibérien jusqu’à Omsk. Grande ville sur le fleuve Irtych, Omsk est le point de départ de la croisière fluviale avec le Rimsky Korsakov, bateau utilisé exclusivement par ce groupe de touristes.
Iekaterinburg - Le lieu où furent enterrés les corps de la famille du tsar assassinée par les Bolchéviks
La colonne marquant la limite entre l'Europe et l'Asie, à quelques kilomètres de Iekaterinburg
Le Transsibérien est arrivé en gare d'Omsk
Première halte importante le long de l’Irtych : Tobolsk, ancien lieu de détention de la famille impériale. Puis, le long du fleuve, arrêt sans débarcadère, avec un système astucieux de rampes en bois pour débarquer les passagers, et visite d’un monastère. Diverses haltes permettent de faire connaissance avec des villageois et de goûter à leurs délices alimentaires.
Halte le long de l'Irtych - En l'absence d'un débarcadère, les matelots improvisent une passerelle, alors que le bateau est amarré à un arbre de la rive
Les commères, à la fenêtre de leur isba, sont ravies d'accueillir les touristes étrangers.
A Khanty-Mansiisk, l’Irtych se jette dans l’Ob. La ville connut une récente gloire avec l’organisation des championnats du monde de biathlon. La navigation est lente, sur ces fleuves immenses dont la navigabilité est limitée à quelques mois par années. Quand la glace empêche les bateaux de naviguer. Ce sont les camions qui les remplacent, utilisant les étendues glacées comme route.
Au confluent de l'Irtych et de l'Ob, Khanty-Mansiisk est une ville qui se développe rapidement, dopée par le gaz et le pétrole de la région.
L'immensité de l'Ob au crépuscule
A Salekhard, on touche le Cercle polaire. Cette ville est en pleine effervescence depuis la découverte de gaz et de pétrole dans la région. Fin de la croisière de près de 10 jours sur les fleuves, traversée en bac, puis le train pour retraverser l’Oural et atteindre Vorkouta, centre minier en perte de vitesse et ancien lieu de détention du Goulag. La ville se vide, les mines ont toutes fermé sauf une, l’ambiance est assez sinistre.
A Vorkouta, la dernière mine en fonction. Cette région minière fut un immense lieu de détention et de travail forcé du temps du Goulag.
Le retour vers Moscou se fera en train, à travers la République des Komis. Un long voyage à travers la toundra puis la taïga, avant d’atteindre la capitale enfumée par les gigantesques incendies de forêt qui ont ravagé les environs cet été là. De longs trajets en train et en bateau, dans des conditions plutôt confortables, pour découvrir des régions qui, jusqu’à peu de temps, étaient encore totalement interdites aux étrangers. Un voyage qui a laissé des impressions puissantes, pas prêtes de s’effacer des mémoires.
La cathédrale Saint-Basile sur la Place Rouge à Moscou, noyée dans les fumées des incendies de forêts qui faisaient rage cet été-là autour de Moscou.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire