Inde du Sud
Par Heinz Widmer
Avec sa présentation de l’Inde du Sud, Heinz Widmer nous a entraînés dans un vaste périple de Mumbai (ex-Bombay) au nord jusqu’à la pointe sud du sous-continent. Grand connaisseur de l’Inde, où il a travaillé déjà dans les années 66 et 67 comme médecin à l’hôpital tibétain de Dharamsala, il a depuis conservé de multiples contacts au gré de diverses missions. Au début de 2011, il s’est engagé dans un impressionnant voyage de quelque 3600 km, traversant divers états de l’Inde, passant des plus grandes villes aux campagnes les plus profondes. On retrouve sa connaissance du pays dans sa façon de sélectionner les sujets de ses photos et le découpage de sa présentation. Malheureusement, sa grande ambition n’a pas pu trouver toute sa place dans les limites d’une seule présentation, et plusieurs de ses auditeurs ont dû se sentir un peu frustrés quand il a finalement été contraint de s’arrêter à cause de l’heure tardive.
Fortement structurée en grands chapitres, sa présentation s’est voulue essentiellement thématique plutôt que suivant la chronologie de son voyage. Commençant avec un regard presque attendri sur de beaux visages du 3ème âge, d’où émanent soit une impression de grande force morale, soit l’intensité de la dévotion religieuse, il poursuit avec quelques précisions utiles sur l’Inde d’aujourd’hui (la signification du drapeau indien, la taille de la population – 1.2 milliards d’habitants, soit 150 fois celle de la Suisse, la superficie – 80 fois celle de la Suisse, la variété des religions, avec une prédominance des Hindous (80%), le nombre de langues parlées – 18 langues officielles).
Son thème suivant est une brève évocation de son expérience de 1966-1967 comme médecin de la Croix-Rouge dans l’hôpital des Tibétains réfugiés à Dharamsala. L’occasion de voir une photo du jeune Dalai Lama.
Vient ensuite la description du voyage de janvier-février 2011, qui traversera quatre états : le Maharashtra (Mumbai) – le plus au nord, le Karnataka, le Kerala et le Tamil Nadu, le plus au sud. Quelques vues contrastées sur le bouillonnement des villes, avec les bâtiments les plus prestigieux mais aussi les déchets qui s’accumulent un peu partout.
Mais le plus attachant de ce sous-continent est ailleurs que dans ces villes. Il est d’abord dans ses habitants et dans ses paysages. Portraits d’enfants et d’adolescents, si nombreux et si pleins de promesses : la moitié du pays a moins de 25 ans. Diversité des visages, des costumes, des sourires ou au contraire des mines déjà si sérieuses. Pour les paysages, quelques rappels utiles : il n’y a pas que des vastes plaines plus ou moins désertiques, mais aussi des régions tourmentées qui font penser à certains paysages de l’Ouest américain, et des zones plus fraîches, en altitude, où depuis très longtemps les cultures de thé recouvrent le sol d’un tapis dense au vert soutenu.
Pour terminer, une galerie de portraits dédiée à la beauté féminine. Comme pour les enfants et les adolescents, on retrouve des visages graves, mais aussi des visages éclatants de sourire, les drapés incroyablement beaux des saris aux couleurs affirmées – une approche sensible de quelques-unes de ces femmes de l’Inde, les plus jeunes et les moins jeunes.
Près de la moitié de la présentation n’a pas pu être montrée. Il reste vraiment de quoi faire une seconde séance.
Le parcours effectué: 3590 km !
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