Des jardins en Toscane
Par M. Alain Junod
Jardin des Tarots, Niki de Saint Phalle
La Lune
Jardin des Tarots, Niki de Saint Phalle
Le Diable
Fondation Daniel Spoerri
Eva Aeppli, les Signes du Zodiaque
Fondation Daniel Spoerri
Olivier Estoppey, Dies Irae
Jardins des Suoni
Paul Fuchs, sculptures sonores
Découvertes personnelles au cours de plusieurs voyages en Toscane, les trois jardins d’artistes présentés sont très différents dans leur style et leur renommée. Le plus connu est sans conteste celui de Niki de Saint Phalle (1930-2002), situé à Garavicchio, près de Capalbio, consacrés au Jeu des Tarots (Giardino dei Tarocchi). Connue surtout pour ses monumentales « nanas », l’artiste a créé ici un ensemble assez jubilatoire représentant les principaux sujets des cartes du jeu des tarots. Le jaillissement parmi les arbres et bosquets du jardin de ces 22 sculptures aux couleurs souvent violentes et aux grandes dimensions est spectaculaire.
Le second jardin est celui de la Fondation Daniel Spoerri est situé à Seggiano. Il s’agit d’un parc de sculptures que l’artiste suisse Daniel Spoerri (né en 1930) a ouvert au public en 1997. Il regroupe un ensemble de sculptures de l’artiste et de plusieurs autres artistes allemands et suisses. Installé dans une végétation apparemment plus ouverte que celle du Jardin des Tarots, il met très bien en valeur des œuvres aux caractères très différents. On retiendra notamment les ensembles de têtes sur colonnes d’Eva Aeppli ou le très vivant cortège d’oies dans le Dies Irae d’Olivier Estoppey.
Enfin, le troisième jardin, le Jardin des Suoni (Jardin des Sons), est celui de l’artiste allemand Paul Fuchs (né en 1936), situé à Boccheggiano, près de Roccastrada. C’est la propriété privée de l’artiste, qui habite sur place. Il n’a installé que ses propres œuvres, dans une nature assez sauvage. Beaucoup moins connu que les deux autres jardins, il offre un décor d’une grande simplicité pour des œuvres généralement de grande taille, dont l’une des caractéristiques singulières est l’interaction avec le vent pour produire des sons. La forte abstraction des œuvres en métal, souvent filiforme, peut dérouter plus d’un visiteur.
M. Junod termine par quelques photos personnelles très originales de la Toscane, bien loin des clichés traditionnels. On citera notamment celles de Massa Maritima et du petit village de Pitigliano, dans la province de Grosseto, accroché à une falaise de tuf et qui servit de refuge pour de nombreux juifs lors de la 2e guerre mondiale.
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