De Kiev à Odessa
en descendant le Dniepr
Par Josy Ponti
Au moment où
l’Ukraine traverse une période si troublée de son histoire, où tant d'Ukrainiens ont perdu la vie dans leur combat pour une existence plus juste dans un pays sans corruption et simplement gouverné par les lois d'une constitution plus juste, il peut être bon et rassurant de tourner
son regard vers une Ukraine encore resplendissante et en paix avec elle-même sous le soleil de l’été 2013.
Le voyage que Josy Ponti a fait avec
des amis comprenait une visite de Kiev, suivie d’une descente en bateau du
Dniepr jusqu’à la Mer Noire, avec une halte en Crimée puis une visite d'Odessa pour terminer.
L’Ukraine est le 2ème
pays d’Europe en superficie, avec une population de 45 millions d’habitants. Il
a été traversé de tous temps par différents peuples, notamment par les Varègues
depuis le Nord, les Tatars et les Mongols depuis l’Est, et les Grecs et les
Turcs depuis le Sud.
Kiev - La capitale de l'Ukraine, avec ses 2.8 millions d'habitants, se répartit sur les deux rives du fleuve, mais c'est sur la rive droite, avec ses 7 collines boisées, que se trouve la partie historique. Le quartier populaire et commerçant du Podil se trouve au bord du fleuve, la ville haute regroupe les institutions religieuses, et entre les deux se trouve l'aristocratie. Après le monument aux fondateurs de Kiev et l'église de Saint-Nicolas au bord de l'eau, visite du Monastère Saint-Michel aux Coupoles d'Or, datant de 1108, détruit par les Soviétiques en 1937 et reconstruit à l'identique en 2001. Devant le monastère, imposant bâtiment du Ministère des Affaires Etrangères, construit par les Soviétiques à la place d'une église, et groupe monumental avec les statues de la princesse Olga, régente de Kiev de 945 à 964, des moines Cyrille et Méthode et de Saint-André. Descente vers le Podil par la belle "descente Saint-André", avec la maison de l'écrivain Boulgakov, auteur de "Le Maître et Marguerite". Très belle église baroque Saint-André. Retour sur le sommet de la colline vers la Cathédrale Sainte-Sophie et la Tour de l'Horloge, puis vers l'Université Chevtchenko et l'Opéra. La Place Maydan, dans la ville moderne, est le lieu de tous les rassemblements et le centre vivant de la capitale. Non loin de là, le stade du Dynamo de Kiev, où eu lieu pendant en 1944 le "match de la mort" entre une équipe allemande et une équipe de prisonniers ukrainiens. La victoire ukrainienne entraînera des représailles et la mort de 4 joueurs ukrainiens. La visite se poursuit par la Laure des Catacombes, un remarquable ensemble religieux où se regroupent monastères et églises. On citera l'Eglise de la Dormition, l'église sur le porche, ou encore l'église-réfectoire des Saints-Antoine-et-Théodose. Avant de quitter Kiev pour descendre le fleuve, visites du marché Bessarabsky et du musée de la Grande Guerre Patriotique.
Vue générale de Kiev (Google Earth)
Hommage aux fondateurs de Kiev
Eglise Saint-Nicolas sur l'eau
Saint-Michel aux Coupoles d'Or
Monastère Saint-Michel aux Coupoles d'Or
Ministère des Affaires Etrangères, bel exemple d'architecture de l'époque soviétique
La Princesse Olga, Cyrille et Méthode, et Saint André
La Côte Saint-André, dans le quartier historique du Podil
Eglise Saint-André
Eglise-musée de Sainte-Sophie
Université Tarass Chevtchenko
La Maydan - la Place de l'Indépendance
L'Eglise sur le Porche
Eglise de la Dormition
La Laure des Catacombes
Le fleuve vu depuis la Laure des Catacombes
Au marché Bessarabsky, le lard gras traditionnel
Monument en mémoire de la Grande Guerre Patriotique (2ème Guerre Mondiale)
Le Princess Dniepr commençant la descente du fleuve
En descendant le Dniepr - Le fleuve Dniepr prend sa source à 300 km au nord-ouest de Moscou et se jette dans la Mer Noire. Long de 2290 km, c'est le troisième plus long fleuve d'Europe, après la Volga et le Danube. Son parcours en Ukraine est de 1095 km. Ses deux affluents les plus célèbres sont la Berezina et le Pripiat (Tchernobyl). Fleuve de plaine, sa pente est faible et la vitesse du courant réduite. De grands barrages ont été construits à l'époque soviétique et 5 grandes écluses permettent la circulation des bateaux. Séparant les plaines s'étendant à l'est vers la Russie des régions plus accidentées de la rive ouest, il divise le pays en deux parties bien distinctes.
Au cours de la descente en bateau, quelques haltes permettent de découvrir le musée dédié au grand poète ukrainien Tarass Chevtchenko, près de la grande écluse de Kanev, ou des sites abritant quelques représentations à l'usage des touristes (choeurs d'enfants, démonstrations équestres de quelques cosaques notamment). Vers le bas du fleuve, la ville de Kherson offre quelques sites intéressants, comme la cathédrale Sainte-Catherine, avec le tombeau du Prince Potemkine, l'un des amants de la Grande Catherine de Russie et grand développeur des steppes sous-peuplées du sud de de l'Ukraine, et le siège sur lequel s'asseyait Catherine la Grande. L'impératrice avait rêvé de créer ici une "Saint-Pétersbourg du sud". L'estuaire du Dniepr porte le nom de liman.
Au cours de la descente en bateau, quelques haltes permettent de découvrir le musée dédié au grand poète ukrainien Tarass Chevtchenko, près de la grande écluse de Kanev, ou des sites abritant quelques représentations à l'usage des touristes (choeurs d'enfants, démonstrations équestres de quelques cosaques notamment). Vers le bas du fleuve, la ville de Kherson offre quelques sites intéressants, comme la cathédrale Sainte-Catherine, avec le tombeau du Prince Potemkine, l'un des amants de la Grande Catherine de Russie et grand développeur des steppes sous-peuplées du sud de de l'Ukraine, et le siège sur lequel s'asseyait Catherine la Grande. L'impératrice avait rêvé de créer ici une "Saint-Pétersbourg du sud". L'estuaire du Dniepr porte le nom de liman.
Les écluses sur le Dniepr entre Kiev et Kherson
L'écluse de Kanev, en entrant dans le Réservoir de Krementchouk
A la gloire du grand poète ukrainien Tarass Chevtchenko
Maison traditionnelle à côté du Musée Tarass Chevtchenko près de Kanev
Le Dniepr à travers les plaines de l'est de l'Ukraine
Même le long du Dniepr....
Chants d'enfants au village Olmenik
Représentation "touristique" par un groupe de Cosaques sur l'Ile de Khortitsa
Coucher de soleil sur le liman du Dniepr
La Crimée - Depuis l'estuaire du Dniepr, le bateau s'engage dans la Mer Noire vers Sébastopol, porte d'entrée en Crimée. La Crimée est une république autonome de l'Ukraine, qui a appartenu successivement à l'empire ottoman, à l'empire russe, puis à l'URSS. Une guerre terrible (plus de 500'000 morts) a secoué cette péninsule en 1853-1856, quand une coalition des Ottomans, des Anglais, des Français et des Sardes s'est opposée à l'Empire russe; la victoire finale est revenue à la coalition et s'est concrétisée dans le Traité de Paris de 1856, qui aboutit notamment à la reconnaissance de l'autorité des Ottomans sur les détroits (Bosphore et Dardanelles).
Cette grande péninsule a été mise en valeur par les Cosaques. La moitié nord de la péninsule, plutôt plate, est vouée à l'agriculture, alors que la côte sud-est sur la Mer Noire, avec sa chaîne de montagnes et ses petites villes côtières, est devenue une zone de villégiature très prisée des Russes, puis des Soviétiques. Le grand port ukrainien de Sébastopol, avec ses huit baies en eau profonde, a toujours eu une vocation militaire; il est en partie loué aujourd'hui à la Russie qui y maintient sa flotte de la Mer Noire, y compris quelques sous-marins atomiques.
La visite de la ville comprend notamment la cathédrale Saint-Vladimir, et le musée de la résistance, où se trouve le grand panorama du siège de Sébastopol en 1854-1855 peint par Franz Roubaud. La victoire finale revint à la coalition qui, sous le commandement du général français Mac-Mahon, qui prononça à cette occasion son fameux "J'y suis, j'y reste!", réussit à mettre en fuite les troupes russes.
En route vers Yalta, arrêt à Bakhtchysaraï, pour visiter le palais des Khans, vestige de la période ottomane, puis les habitations troglodytes et le petit monastère d'Uspenskiy, suspendu dans la paroi rocheuse.
La côte vers Yalta est appelée la Côte d'Azur russe, avec ses paysages méditerranéens et ses nombreux palais, attestant de la présence russe dès la fin du XIXe siècle. Parmi ceux-ci, le Palais de Livadia, résidence d'été du dernier tsar de Russie Nicolas II, et où furent signé en 1945 les Accords de Yalta entre Roosevelt, Staline et Churchill, qui réglèrent la politique des Alliés pour hâter la fin de la guerre et organiser le sort de l'Europe après la chute du IIIe Reich. C'est à Yalta aussi que Tchékov termina sa vie et y écrivit sa "Cerisaie". Sa présence est commémorée par sa statue et celle de la "Dame au petit chien", une autre de ses oeuvres célèbres.
Retour à Sébastopol pour ensuite voguer vers Odessa.
Cette grande péninsule a été mise en valeur par les Cosaques. La moitié nord de la péninsule, plutôt plate, est vouée à l'agriculture, alors que la côte sud-est sur la Mer Noire, avec sa chaîne de montagnes et ses petites villes côtières, est devenue une zone de villégiature très prisée des Russes, puis des Soviétiques. Le grand port ukrainien de Sébastopol, avec ses huit baies en eau profonde, a toujours eu une vocation militaire; il est en partie loué aujourd'hui à la Russie qui y maintient sa flotte de la Mer Noire, y compris quelques sous-marins atomiques.
La visite de la ville comprend notamment la cathédrale Saint-Vladimir, et le musée de la résistance, où se trouve le grand panorama du siège de Sébastopol en 1854-1855 peint par Franz Roubaud. La victoire finale revint à la coalition qui, sous le commandement du général français Mac-Mahon, qui prononça à cette occasion son fameux "J'y suis, j'y reste!", réussit à mettre en fuite les troupes russes.
En route vers Yalta, arrêt à Bakhtchysaraï, pour visiter le palais des Khans, vestige de la période ottomane, puis les habitations troglodytes et le petit monastère d'Uspenskiy, suspendu dans la paroi rocheuse.
La côte vers Yalta est appelée la Côte d'Azur russe, avec ses paysages méditerranéens et ses nombreux palais, attestant de la présence russe dès la fin du XIXe siècle. Parmi ceux-ci, le Palais de Livadia, résidence d'été du dernier tsar de Russie Nicolas II, et où furent signé en 1945 les Accords de Yalta entre Roosevelt, Staline et Churchill, qui réglèrent la politique des Alliés pour hâter la fin de la guerre et organiser le sort de l'Europe après la chute du IIIe Reich. C'est à Yalta aussi que Tchékov termina sa vie et y écrivit sa "Cerisaie". Sa présence est commémorée par sa statue et celle de la "Dame au petit chien", une autre de ses oeuvres célèbres.
Retour à Sébastopol pour ensuite voguer vers Odessa.
Le fort protégeant l'entrée du port de Sébastopol
Entrée dans le port de Sébastopol
Accostage
La Cathédrale Saint Vladimir à Sébastopol
Le Musée de la Résistance
Diaporama du siège de Sébastopol en 1854-1855, par le peintre Franz Roubaud
Sous-marins russes à Sébastopol
Sur la route de Sébastopol à Bakhtchysaraï: monastère d'Uspenskiy
Le Palais des Khans à Bakhtchysarai
Le salon des femmes
Sur la route de Yalta
Sur la route de Yalta, le "Nid d'hirondelle"
Le Palais de Livadia à Yalta
La salle où furent signés les Accords de Yalta entre Roosevelt, Staline et Churchill, le 11 février 1945
Anton Tchékov
La "Dame au petit chien" selon Tchékov
Au revoir Yalta
Odessa - Cette ville d'un million d'habitants est perchée sur un plateau dominant le port, dont l'accès était pendant longtemps très difficile. On y a finalement construit de vastes escaliers, les Escaliers Potemkine (hommage au film "Le cuirassé Potemkine") qui permirent un accès spectaculaire à la ville. Odessa est le grand port marchand du Nord de la Mer Noire.
Au sommet des escaliers Potemkine, on découvre la statue du Duc de Richelieu, premier gouverneur d'Odessa. Les maisons offrent de très belles façades ornées et peintes de couleurs pastels. On y découvrira quelques parcs, une rue piétonne, une galerie couverte du XIXe siècle avec ses commerces, de nombreux lieux de cultes orthodoxes, une mosquée, une synagogue, témoignant de la diversité de la population. Au pied de la statue de Catherine II, une cérémonie dont on ne peut dire si elle est religieuse ou culturelle ouvre une fenêtre sur les traditions populaires. L'Opéra, construit par les architectes de l'Opéra de Vienne, est considéré par certains comme le plus bel opéra du monde - mélange de baroque viennois, de renaissance italienne et de rococo français. Il contient 1664 places et possède un lustre de 2.2 tonnes, de 9 mètres de haut et de 4 mètres de diamètre.
C'est sur cette dernière vision grandiose que s'achève ce voyage riche en découvertes, qui a donné de l'Ukraine une vue particulièrement attachante.
Au sommet des escaliers Potemkine, on découvre la statue du Duc de Richelieu, premier gouverneur d'Odessa. Les maisons offrent de très belles façades ornées et peintes de couleurs pastels. On y découvrira quelques parcs, une rue piétonne, une galerie couverte du XIXe siècle avec ses commerces, de nombreux lieux de cultes orthodoxes, une mosquée, une synagogue, témoignant de la diversité de la population. Au pied de la statue de Catherine II, une cérémonie dont on ne peut dire si elle est religieuse ou culturelle ouvre une fenêtre sur les traditions populaires. L'Opéra, construit par les architectes de l'Opéra de Vienne, est considéré par certains comme le plus bel opéra du monde - mélange de baroque viennois, de renaissance italienne et de rococo français. Il contient 1664 places et possède un lustre de 2.2 tonnes, de 9 mètres de haut et de 4 mètres de diamètre.
C'est sur cette dernière vision grandiose que s'achève ce voyage riche en découvertes, qui a donné de l'Ukraine une vue particulièrement attachante.
Arrivée à Odessa
Montée des célèbres escaliers Potemkine, depuis la Gare Maritime vers...
... la Place de Richelieu
Devant l'Opéra
Façade typique d'Odessa
Manifestation devant la statue de Catherine La Grande
L'Opéra d'Odessa
La salle de l'Opéra
Le port de plaisance d'Odessa
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