par Klaus Dellamaria
Notre globe-trotter Klaus Dellamaria nous entraîne aujourd'hui à le suivre dans le voyage qu'il fit au printemps 2013 aux Philippines, où, entre autres, il pratiqua la plongée sous-marine à Mabini (région de Batangas) puis à Boracay, avant de remonter vers Manille et le nord pour aller assister aux festivités de Pâques à San Fernando Papanga, sur l'île principale de Luzon. Les photos de ces différentes étapes sont brillamment colorées et étonnantes.
Le centre de l'archipel des Philippines
Le "jeepney", le moyen de transport le plus utilisé et le moins cher
L'île du volcan Taal, à Tagatay
Dans le cratère de cet ancien volcan, un lac, avec une autre petite île
Mabini (Batangas) - Après un temps d'acclimatation, un nouveau jeepney filera vers le sud et la région de Batangas où, après 6 heures d'une route épuisante, s'offre le paradis, sous forme d'une base de plongée sous-marine à Mabini, Anilao Beach Club, au bord d'un vaste golfe. Le site est bien organisé pour la plongée et les fonds marins sont riches en poissons et en coraux. De quoi se faire vraiment plaisir quand on est un plongeur passionné!
Un autre exemple de Jeepney
Un lieu idyllique
Mabini - une base de plongée sous-marine
Préparatifs pour la plongée
Rose de corail, d'un diamètre d'environ 1 mètre
A côté du corail amphore
"Nemo" - le poisson-clown
Boracay - Après cette expérience réussie, ce fut le moment de prendre un bateau pour rejoindre Boracay plus au sud, un autre paradis pour la plage et la plongée sous-marine. Une parmi les 7000 îles qui constituent les Philippines. Le sable blanc, l'eau limpide et chaude, les palmiers - une véritable carte postale des plaisirs tropicaux, qui se répète sur des milliers kilomètres de côtes. Les fonds marins de Boracay sont connus pour les épaves de bateaux qui constituent un terrain favorable pour les poissons. Les journées se terminent dans l'un des innombrables restaurants en bord de mer, pour déguster les abondants fruits de la mer.
Mais après quelques jours de cette vie de rêve, il faudra repartir, en avion cette fois, depuis le petit aéroport de Boracay, pour rejoindre Manille au nord.
En route vers l'île de Boracay
Situation générale des Philippines
Boracay - une des nombreuses plages
Une eau limpide à 27 °C
Les baigneurs arrivent en fin de journée, quand la grande chaleur est passée
Après la baignade, les restaurants...
... où le personnel s'efforce d'entraîner les clients
On peut imaginer pire comme terrasse...
... surtout que les produits de la mer sont abondants et tout frais...
... et le coucher de soleil somptueux!
Le lendemain, plongée sous-marine
Les épaves de bateaux sont un bon but pour les plongeurs
Le poisson y est abondant...
... et souvent très coloré.
Il faut repartir
Manille - Le choc fut rude après le soleil et les plages de Boracay: de violentes averses ont inondé les rues et voitures et piétons doivent affronter l'eau qui est partout. Mais le temps finit par se remettre et la vibrante métropole de plus d'un million et demi d'habitants se dévoile progressivement au visiteur. De grandes disparités existent entre quartiers, notamment entre le quartier populaire d'Ermita et le quartier des affaires de Makati: encombrement, moyens de transport, réseau électrique, etc. Ces quelques jours passés à Manille suffiront à se faire une petite idée de la vie bourdonnante de la capitale.
Après le soleil, c'est la pluie à Manille, l'eau envahit les rues
Mixité des moyens de transport en pleine ville
Les quartiers d'Ermita la populaire et de Makati la huppée ne sont pas traités de la même façon pour la circulation...
... ni pour la distribution d'électricité !
San Fernando Pampanga - Vient maintenant le moment d'aborder la dernière partie de ce voyage: les festivités un peu particulières de la Semaine Sainte à San Fernando, dans la province de Pampanga. Cette localité est située au nord de Manille, à quelque 70 km de distance. La meilleure façon de s'y rendre: le bus - avec cependant quelques craintes à propos de l'état de "fraîcheur" du chauffeur. La route passe au large du volcan Pinatubo. San Fernando est une petite ville d'environ 285'000 habitants.
Sur la route vers San Fernando Pampanga, avec le volcan Pinatubo à l'horizon
On est très loin des encombrements de Manille, mais la concurrence est féroce entre les calèches traditionnelles et les "motorbikes" !
Scènes de la vie quotidienne à San Fernando
Les candidats sont nombreux
Les dévots passent devant 12 églises différentes en portant leur croix (par une chaleur tropicale!), pour représenter les 12 stations du chemin de croix
D'autres dévots s'entaillent le dos avec des tessons de verre et se fouettent pour faire jaillir le sang.
L'instrument portant les gros tessons de verre très tranchants
Deux applications dans le dos suffisent à faire abondamment couler le sang sous les coups appliqués au moyen d'une spatule de bambou
Les cicatrices sont bien visibles, mais ce n'est toutefois pas aussi dramatique que l'écoulement du sang pourrait le faire penser.
Une foule nombreuse de fidèles assiste à cette cérémonie, comme ici à Santa Lucia, au cours de laquelle des soldats romains conduisent le candidat au lieu de la crucifixion. Les longs clous d'acier inoxydable sont plantés dans les paumes et les pieds, et la croix est ensuite dressée, afin que tous puissent constater le degré de dévotion et de pénitence du supplicié volontaire.
Le candidat au supplice est solidement attaché aux bras de la croix par des cordes et ses pieds reposent sur un support, afin de diminuer la souffrance que causerait le poids du corps uniquement retenu par les clous.
Après quelques instants sur la croix, les clous sont enlevés, et la crucifixion prend fin, le dévot étant alors emmené vers l'infirmerie pour faire soigner ses plaies. Il y a eu en 2013 une quinzaine de candidats à la crucifixion, dont une jeune femme de 21 ans.
Scènes similaires à San Pedro
Cette forme particulièrement impressionnante de dévotion et de pénitence est complétée par une procession au cours de laquelle des statues fleuries sont portées au-dessus de la foule des fidèles, et un office religieux à la cathédrale de San Fernando clôt cette journée du Vendredi Saint.
La procession du Vendredi Saint
La foule est impressionnante
Ainsi se termine ce voyage pour le moins inhabituel aux Philippines. Nous pouvons remercier Klaus Dellamaria qui a réussi à obtenir sur place les autorisations nécessaires (statut de journaliste accrédité!) pour pouvoir assister de très près et photographier avec le talent et le respect qu'on lui connaît toutes les phases de cette cérémonie.
