lundi 25 octobre 2010

Séance du 12 octobre 2010

Promenade en Crète
par André Hurst

Avec cette présentation, André Hurst nous emmène en promenade à travers les sites et l’histoire de la Crète. Il illustre son propos de photos prises pendant les quelques 30 années durant lesquelles il a parcouru, professionnellement et en vacances, cette île si chère à son cœur. L’histoire de l’île s’étend du néolithique à notre ère, en passant successivement par les Minoens, les Achéens, les Doriens, la période hellénistique, les Romains, les Byzantins, les Vénitiens, les Turcs, et enfin les Grecs.









Au centre de l’île se trouve le Mont Ida. De son sommet on peut voir les deux autres sommets qui font comme les mâts d’un grand navire. On y trouve aussi la grotte considérée comme l’Antre de Zeus – le lieu même où le roi des dieux grecs serait né.
















L' "antre de Zeus" sur le Mont Ida







Un peu plus au sud se trouve le site de Gortyne, souvent comparé à Florence pour l’intense activité intellectuelle qui s’y est exercée. Parmi les ruines se trouve un Odéon, dont les parois d’un couloir sont faites avec les blocs de pierre portant le plus vieux texte de loi européen, la « reine de toutes les inscriptions » : la Loi de Gortyne.






Gortyne





La loi de Gortyne. On y stipule notamment que les filles peuvent se marier dès douze ans, une manière de les protéger.








La loi de Gortyne








La Crète a vu la culture minoenne s’éteindre avec l’éruption de Santorin en 1500 avant J.-C. C’est le moment de la disparition du palais de Cnossos, dont on ne retrouvera que quelques ruines. Parmi celles-ci, le plus ancien trône d’Europe. Le palais tel qu’on peut le voir aujourd’hui est une reconstitution de l’Anglais Evans, avec des fresques recréées par les Suisses Gilliéron.










Phalasarna



Aux Minoens succèdent les Doriens (le moyen-âge grec), qui vont fortifier quelques ports de l’île, comme à Phalasarna ou à Lato.










Lato




Les Crétois se protègent du soleil et du vent avec le traditionnel « manteli », sorte de foulard noir tissé enroulé subtilement autour de la tête.























L’histoire moderne de la Crète est marquée par la présence successive des Byzantins puis des Vénitiens. C’est une période brillante, qui verra notamment la naissance du peintre Greco et le Crétois François Portus, que Calvin engagera comme professeur de grec à l’Académie de Genève. Vient ensuite la conquête par les Turcs. Après la guerre d’indépendance de la Grèce, soutenue par le Genevois Jean-Gabriel Eynard, entre 1821 et 1828, la Crète connaît de multiples révoltes.

Le monastère orthodoxe d’Arkadi, au sud-est de la ville de Rethymnon, fut le lieu de refuge de révoltés crétois cernés par les Ottomans. En faisant sauter la poudrière de leur dernier bastion, le 9 novembre 1866, ils tueront une grande partie des assaillants ottomans. En 1898, la Crète deviendra indépendante de la Turquie. Elle sera rattachée à la Grèce en 1913.

















Eglise du monastère d’Arkadi construite par les Vénitiens en 1587





Au XXème siècle, le grand auteur grec Nikos Kazantzakis sera l’un des Crétois les plus célèbres, notamment pour son célèbre "Zorba le Grec" et pour sa non moins célèbre "Lettre au Gréco". Né à Heraklion, il mourra en Allemagne, à Fribourg-en-Breisgau. Sur sa tombe, on trouve l’épitaphe suivante :

« Je n’espère rien,
Je ne crains rien,
Je suis libre »

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